Pour Vincent BEAUBOIS, le concept de METADESIGN, défini par Henri VAN LIER dès les années 1960, est intéressant à plusieurs titres :

• Il fait sortir le DESIGN de l’histoire des arts décoratifs, et de la simple application de l’esthétique aux objets industriels.
• Il propose une PENSEE DE LA TECHNOLOGIE où les frontières s’effacent entre CONCEPTION, PRODUCTION, et USAGE.
• Il propose un DESIGN où l’information ne se limite pas à communiquer des messages (avec des codes qui existent), mais où elle rend compte du REEL (avec des codes à inventer chaque fois).

ONTOLOGIQUEMENT, le METADESIGN tel que l’envisage Henri VAN LIER :

• Nous conduit à faire primer la VARIATION de la forme sur les formes elles-mêmes,
• Fait entrer les mathématiques, les calculs, les paramétrages dans les objets qui nous entourent,
• Nous dit quelque chose du mode d’existence des objets qui peuplent notre milieu de vie.

Chaque objet nous invite alors à nous intéresser aux SIGNES qu’il véhicule.

Mais encore, avec le METADESIGN, chaque objet nous invite aussi à voir le rôle de la TECHNIQUE comme débordant, dépassant (avant, après, en deçà, au-delà) la SEMIOTIQUE et les signes.

Vincent BEAUBOIS poursuit ensuite son parcours jusqu'aux nouvelles formes de METADESIGN, observables notamment dans les JEUX VIDEOS. Leur philosophie ne change guère, même si leur définition différe.

Les échanges avec la salle se sont déroulés comme suit (minute 00:00 à 22:49):

• 00:00 - Question - Nicole PIGNIER - Place des matériaux dans le métadesign ?
• 04:09 - Remarque - Nicole PIGNIER - Matériaux et code informatique
• 07:08 - Remarque - Eric GUICHARD - Jeu avec des matrices cybernétiques (Tex et Metafont)
• 09:43 - Question - Pierre-Damien HUYGHE - Gestalt, Forme animale, Forme et signe
• 15:50 - Question - Pierre MARILLAUD - Liberté ou manipulation de l'usager d'un objet ?