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Texte de l'auteur (9 pages) en PDF
 
 
 
ANTHROPOGÉNIES LOCALES - SÉMIOTIQUE
 
 
 
L'ANIMAL SIGNÉ - Première partie - DU SIGNAL AU SIGNE
 
 
 
Chapitre 2 - LA SIGNIFICATION
 
 
 

Pour comprendre le signe, il faut absolument saisir au préalable ce qu'est la signification, le fonctionnement étrange dont le signe n'est qu'un élément parmi d'autres. On doit s'attendre à ce que ce fonctionnement soit à la fois le plus riche et le plus simple, le plus abstrait et le plus concret, si du moins il engendre tous les aspects de l'univers qu'on appelle humains.

 

Les six termes de la signification

 

La signification est une opération mettant en relation six termes. Supposons que j'évoque du sucre en prononçant ou écrivant les phonèmes s-y-k-r ou encore en faisant un dessin ou une peinture plus ou moins réussis. Cela suppose plusieurs choses. D'abord qu'il y ait quelque part, dans le monde physique ou mental, des désignés (les objets de Peirce, les référents des logiciens anglais) appartenant à une même classe, celle du sucre, c'est-à-dire une substance ayant un goût très doux, pas amer, pas piquant, conditionnée d'ordinaire en poudre, en morceaux, etc. Puis, qu'il y ait certains signaux physiques, ici les phonèmes s-y-k-r ou des traits de pinceau ou de plume, qui remplacent ces désignés, et soient donc leurs désignants (les signes de Peirce, les signifiants de Saussure). Mais le sucre varie en raffinage, grandeur de grains, reflets selon la lumière; or nos désignants ne tiennent pas compte de ces nuances, ils fixent plus ou moins le sucre qu'ils désignent; ils doivent donc le viser à travers quelque chose de stable, un schème mental (l'idée de Peirce, le signifié de Saussure), ici: très doux, pas amer, cristallin, etc. Encore faut-il voir que ce schème a beau être fixateur, il prolifère, puisque les phonèmes s-y-k-r ou notre dessin nous ont évoqué d'autres schèmes comme: degré de raffinage, grandeur de grains, poudre, semoule, morceaux, etc.; tout schème implique des composants, des couches, des profils; en sorte qu'un désignant appelle d'autres désignants, ses interprétants, lesquels à leur tour appellent d'autres interprétants indéfiniment; toute signification est une interprétation. Et cela entre un destinateur et un destinataire, qui n'en sont pas seulement le lieu neutre, mais les acteurs, les garants, agissant et interagissant, le premier s'adressant au second, le second contrôlant le premier. Présenter les choses autrement serait aussi faux que de dire que la copulation prend place dans deux organismes, alors qu'elle est une opération de deux organismes; la signification est un fonctionnement de couple ou de groupe; le mot anglais «intercourse», qui exprime la mise en contact de personnes, désigne à la fois les relations sexuelles et le commerce entre des interlocuteurs.

 

 

Voici les six termes originaux, irréductibles, dont aucun ne peut être saisi sans impliquer les autres. Qu'est-ce alors que le signe? Traditionnellement, ce fut le désignant, en tant qu'il évoquait du même coup le désigné, le schème mental, l'interprétant, le destinateur et le destinataire. C'est encore de la sorte que, vers 1900, l'entendait Peirce, le créateur de la science contemporaine des signes, qu'il appelait sémiotique [1]. Par contre, à peu près au même moment, Saussure, créateur d'une science semblable, qu'il appelle sémiologie, voulut que le signe fût l'union de ce qu'il nommait le signifiant et le signifié [2]. On peut remarquer aujourd'hui que Saussure a fait ce choix pour des motifs adaptés à son époque, mais qui nous conduisent actuellement à des impasses. Nous nous en tiendrons donc à l'usage traditionnel. Dans ces pages, le mot signe équivaudra toujours au désignant seul en tant qu'il implique ses cinq corrélats, et aussi en tant qu'il est, dans la signification, l'élément le plus saillant, le plus tangible, et néanmoins, autant et plus que les autres, capable de sauts, d'écarts, de réaiguillages incessants, qu'imposé et confirme ensuite son inertie.

 

Le fonctionnement de la signification

 

Le remplacement à distance

Arrivés à ce point, il se pourrait que nous ayons l'essentiel. On le voit, le signe n'est pas un déclencheur comme le stimulus-signal; le destinateur qui dit «viens» ne fait pas fatalement s'avancer le destinataire, et une peinture de l'éclair n'est pas suivie du tonnerre. Le signe a le pouvoir de tenir lieu sans avoir à être une cause; ni non plus un effet comme l'indice. Pour autant il introduit dans le monde un suspens, un détachement, une saisie à distance, anticipée ou retardée, grâce à quoi s'articulent un lointain et un proche, un passé et un avenir, sous forme de mémoire et de projet. Tenir lieu c'est déplacer le lieu.

Cette faculté de substitution s'applique strictement à tout: aux phénomènes du monde réel et du monde imaginaire, mais aussi aux termes de la signification, et donc au signe lui-même, qui pour autant se réfléchit. Je puis dire et écrire: «les hommes, l'humanité des hommes, l'idée d'humanité, l'idée de l'idée d'humanité, l'idée de l'idée de cette idée, l'interprétant de ces idées, le mot homme, le mot «mot». De même, on peut faire un tableau d'un paysage existant ou de chimères, un tableau de tableau, un tableau peignant un peintre peignant un tableau avec des spectateurs qui se regardent en train de regarder le tout: ce sont les Ménines de Vélasquez, qui résument les chassés-croisés et les «abymes» de la représentation [3]. Bien plus, dans les langues, le destinateur et le destinataire sont désignés en tant que tels par des termes qu'on appelle, depuis Jakobson, des embrayeurs (shifters): le même individu est désigné par «je, mon, le mien» quand il est impliqué comme destinateur; par «tu, ton, le tien» quand il l'est comme destinataire; par «il, son, le sien» quand il l'est comme tierce personne [4].

Ne pas être tout en étant,
être tout en n'étant pas:
statut du signe, dont celui
de la conscience humaine
ne fait que dériver.

Avec l'autorisation
de Madame Magritte.

 
 
 
Un double mariage: celui des Arnolfini et celui des six termes de la signification. Le tableau consacre l'échange de foi des époux, paumes ouvertes au-dessus du chien de la fidélité, souliers ôtés à côté de l'espace clos de leur lit nuptial et en avant de l'espace plus éclairé de leur vie diurne. Mais il contient également un miroir. Celui-ci est un désigné, puisqu 'il est peint, et un désignant, puisque, «voyant» du fond de la pièce, il montre l'envers des êtres, et étant convexe, il «voit» encore la pièce latéralement (la fenêtre qui d'abord paraît étroite, se montre ainsi large et ouverte). Du coup, le tableau et le miroir, signes de signes, prouvent que toute désignation suppose des partis, des schèmes mentaux. Ou encore: qu'il n'y a de désignation, comme de mariage, qu'à travers une suite d'interprétants renvoyant les uns aux autres en tous sens. Et moyennant des destinateurs et des destinataires. En effet le miroir révèle en son foyer deux visiteurs survenant à la fois dans le cadre de la porte de la chambre et dans le cadre de la porte qu'est le tableau. Tous deux participent à l'action et à la scène comme témoins (le témoignage est duel). L'un même, «Johannes de Eyck», s'y déclare pleinement présent, «hic fuit», comme témoin légal et comme témoin artistique. Ainsi, en cette fin du Moyen Age, la désignation complète est comprise comme le règne de l'Omniprésent, immanent, puisque tout est visible, et transcendant, puisque tout est vu et voyant dans les anamorphoses du miroir courbe et la verticalité gothique de la perspective. Il est traditionnel qu'on définisse le sacrement comme le signe d'une transformation sacrée. Pour le peintre théologien Van Eyck, le sacrement du mariage et le sacrement du tableau se confirment mutuellement.

Photos A.C.L., Bruxelles.

 
 

Et ce pouvoir de remplacement qu'a le signe se communique à ses corrélats dans la signification: bien sûr, aux interprétants, qui sont des substituts par définition, mais aussi aux schèmes mentaux, dont les composants, couches, profils, tiennent lieu d'autres schèmes mentaux. Il n'est pas jusqu'aux désignés qui n'accomplissent des vicariances. Au voyageur obsessionnel du Voyeur de Robbe-Grillet «une fine cordelette de chanvre, en parfait état, soigneusement roulée en forme de huit, avec quelques spires supplémentaires à l'étranglement» signifie d'étrangler la fillette qui se trouve à côté. Telle est la structure magique du monde humain, qu'en pastichant une formule d'Alain on définirait: le signe rôdant parmi les choses; en effet, les désignants modèlent si étroitement les désignés que ces derniers finissent parfois par devenir eux-mêmes des désignants; une grande partie de l'art vit de cette inversion. Quant à la force de substitution du destinateur et du destinataire, elle est si puissante qu'elle engendre l'illusion idéaliste que le grand Autre, Tu ou II, puis Je, sont significatifs au point de créer le monde, d'un geste, d'un mot, ou simplement en étant: je suis celui qui suis, dit Jahvé.

Or, dans cette activité de remplacement le signe n'a nullement besoin d'être identique ni même semblable à ce dont il tient lieu. Malgré la douceur subjective qu'on peut éprouver à prononcer un s ou un y, voire un kr, il n'y a rien d'analogue entre les phonèmes s-y-k-r et le sucre, puisque Zucker, suiker, sugar réussissent aussi bien dans cette désignation et que du reste notre mot français dérive de l'italien zucchero, qui dérive de l'arabe sukkar, qui dérive du perse shakar, qui dérive du sanscrit sarkara, selon des lois phonétiques qui n'ont rien à voir avec la douceur du sucre, ni davantage avec son caractère granulé, bien qu'initialement le mot ait désigné le grain, non la douceur. Même quand un signe est analogue à son désigné, qu'il est motivé, dit-on, comme dans le dessin ou la sculpture, sa similitude est très partielle et opérée selon des options qui se donnent comme pouvant toujours être différentes de ce qu'elles sont, et quant à la forme et quant à la matière: il y a des milliers de façons de dessiner ou de peindre du sucre. En d'autres termes, le signe est arbitraire, de fait et aussi de droit. C'est le fruit d'une convention de groupe ou de couple, parfois explicite et décidée par les usagers, mais généralement si implicite et si antérieure à eux qu'ils la croient naturelle. L'arbitraire peut choisir parfois des désignants plus pesants que les désignés: le gisant est plus lourd que le mort; mais d'ordinaire il les cherche plus légers, et par là prodigieusement économiques et efficaces: des mouvements d'armées entières se décrivent et se décident par quelques traits tracés sur un papier, par quelques souffles d'une voix.

 

Le déplacement

Cependant, on ne saisirait pas tout le travail du signe si l'on s'en tenait à son activité de remplacement à distance, et si l'on ne voyait pas qu'en même temps il provoque des déplacements. Faut-il rappeler que «sucre» nous a aussitôt conduits à saveur, douceur, non-amertume, couleur, lumière, grain, morceau, semoule; que nous aurions pu aussi bien dériver vers betterave ou canne à sucre ou Cuba; et, à mesure que la chimie se développait au XIXe et au XXe siècle, vers «tout corps qui dissout dans l'eau et mis en contact avec le ferment peut être décomposé en acide carbonique et en alcool» (Littré), puis vers «composé comportant tels poids moléculaires et atomiques», ou plus récemment «telles électronégativités et positivités»? Chacun sait que «miel» appelle «fiel», comme «amour» appelle «toujours», par effet de rime; et l'on se souvient que Freud avait pensé à la mort après avoir vu un Signorelli, parce que le nom de ce peintre contenait Signor, qui se dit Herr en allemand, et que le Herr par excellence est le Seigneur de la Mort. Du reste, dans tous ces cas, ce ne sont pas seulement des désignants, mais aussi des interprétants et des schèmes mentaux qui se déplacent. Et le désigné participe à cette turbulence, soit que ses événements historiques, techniques, scientifiques obligent les signes et leurs corrélats à se redistribuer, soit que de nouveaux signes - MLF, ADN, stagflation - le fassent percevoir autrement, ou même le bouleversent dans le cas des guerres idéologiques. Les déplacements les plus insidieux sont peut-être ceux que le signe provoque chez ses destinateurs et destinataires, ou que ceux-ci provoquent en lui: dire «un évêque tout sucre» au lieu d'«un évêque très doux», ou «le vieux» au lieu de «mon père», c'est énoncer indirectement des opinions religieuses, sociales, politiques, les miennes comme aussi celles de mes interlocuteurs et de mon milieu en général. Cet effet de déplacement latéral est si important pour la compréhension des sociétés qu'on a prévu à son sujet un vocabulaire: Bloomfield [5] a proposé de dire que «mon paternel» et «mon père», «tout sucre» et «très doux» ont la même dénotation, en tant qu'ils renvoient au même désigné, mais qu'ils ont une connotation différente, en tant qu'ils indiquent des attitudes différentes des destinateurs et/ou des destinataires, plus neutres dans «mon père» et «très doux», plus irrévérencieux dans «mon paternel» et «tout sucre».

 

Prélevées, les dérives des mots suffisent à l'art conceptuel de Kosuth.
D'après Kosuth.

 
 

Il reste à se demander comment les déplacements ont lieu, et il semble qu'il s'en trouve surtout deux directions. Tantôt on suit la voie de la similitude (ange, oiseau, messager) ou de l'opposition (ange-démon, oiseau-serpent, messager-menteur). Tantôt on suit celle de la contiguïté (ange, aile, paradis), ou de l'éloignement (ange au ciel, démon en enfer), ou encore de la complémentarité (démon succube et démon incube).

Or ceci nous renvoie au remplacement, car, dans ces deux directions de déplacement, il y a une solution que peut utiliser le signe pour tenir lieu de ses désignés. Ce sont les deux cas où le déplacement s'apparente à une identité, soit par superposition (approximative), soit par juxtaposition (approximative). Alors, selon la première direction, pour désigner X le signe désignera son semblable (plus ou moins superposable); c'est la métaphore, comme quand on dit: le pied de la table, manger une dame blanche, ou un hot dog. Selon la seconde direction il désignera X par son contigu (plus ou moins juxtaposable); c'est la métonymie, laquelle prend les diverses formes possibles de la contiguïté: cause-effet (acheter un Raphaël, boire la mort), contenant-contenu (boire un verre, manger un sucre pour dire, selon Littré, manger un fruit très doux); partie-tout (une voile pour un navire, tout Paris pour les Parisiens); origine-produit (porter un panama, Aix-les-Bains ou Marienbad), abstrait-concret (la réaction pour les réactionnaires, la robe pour la magistrature). La métaphore et la métonymie, qu'elles soient imprévues ou banalisées au point de passer inaperçues, sont les deux ressorts du remplacement-par-déplacement (c'est-à-dire par superposition et juxtaposition approximatives). Contrairement à ce qu'on dit parfois, elles ne sont pourtant pas le tout des signes, ni même des langages: il y a des remplacements qui ne déplacent pas, et des déplacements qui ne remplacent pas, sinon très indirectement.

 

Les deux ressorts de la caricature, ce signe survolté: de Gaulle plus métonymique ou plus métaphorique.
J. Lap.

 
 

La grande question concernant les déplacements est de choisir les modèles qui les décrivent le mieux. Les modèles physiques parlent de pentes, tensions, torsions, gravitations de sens, attentifs qu'ils sont à la dépendance des signes particuliers à l'égard de leurs contextes (de désignants, de schèmes mentaux). Les modèles chimiques, ou biochimiques, soulignent plutôt les bouclages, débouclages, rebouclages, feuilletages (de type embryologique) de proche en proche des "atomes", "molécules" et "solutions" sémiotiques. En vérité, les deux mouvements animent les approximations, ambiguïtés, glissements, entraînements, des six éléments de la signification. On peut seulement préciser que le modèle physique est d'abord plus parlant pour les images, ou signes analogiques, tandis que le modèle biochimique l'est d'abord pour les lettres, les mots, les propositions, les chiffres, ou signes digitaux. Mais cela reste affaire de dosage, ou plutôt de premier et de deuxième temps d'approche, car les deux types d'effets sont partout.

Ainsi, la signification, réduite à ses remplacements universels, arbitraires et réfléchis (se prenant eux-mêmes pour désignés), et à ses déplacements par similitude-opposition et contiguïté-distance, chaque fois approximatives, apparaît comme un engrenage de systèmes locaux et approchés évoquant d'autres systèmes locaux, à l'infini, en un incessant bricolage aux six niveaux de ses termes. Cela définit presque les trois grands âges de la vie. L'enfant et surtout le sénile montrent de façon saisissante le caractère local et fluent de toutes ces boucles partielles. Au contraire, l'âge adulte est un moment où, pour le meilleur ou pour le pire, les myriades de systèmes particuliers se coordonnent assez pour être socialement et individuellement efficaces. Il arrive même dans certaines cultures, telle l'occidentale, qu'on ait l'impression alors que les signes forment chaque fois un système: la langue française, la représentation picturale, la composition musicale, le montage cinématographique. Il s'agit d'une illusion idéologique. La signification est un remplacement et un déplacement incessants avec du jeu, de l'approximation partout. Elle est une solidité et une fragilité qui se renforcent mutuellement.

Il y a sans doute là assez pour pressentir quelles sont les espèces de signes, et aussi ce qu'est l'homme avec ses facultés d'interpréter, de coder, de recoder, de se recoder, de réfléchir et se réfléchir, comme également de n'être jamais satisfait, de désirer, d'être cruel, de se nourrir d'espoir et d'angoisse, de concevoir de grands desseins et d'écrire ses mémoires. Mais, avant de suivre ces déductions, nous allons nous rappeler un peu dans quelles circonstances le signe a pu naître et se maintenir. Ce ne sera pas seulement l'agrément d'une compréhension meilleure, mais aussi d'une vue plus pratique que les analyses, nécessairement abstraites, qui ont précédé.

Au Ryôan-ji de Kyôto, quel que soit le point de vue adopté, on aperçoit les quinze pierres sauf une (E.T. Hall). Expérience mystique d'un monastère bouddhique zen? Ou bien toute mystique consiste-t-elle à thématiser le silence inhérent à la signification, où chaque désignant est, de proche en proche, l'interprétant des autres, et où il n'y a jamais de dernier interprétant ni de dernier interprété.
Photo Inge Morath

 
 

Henri Van Lier
Le Poët-Sigillat, 15 août 1978

 
Notes:
 

[1] Peirce (Ch. S.), Philosophical writings, New York, Dover, 1940.
[2] Saussure (F. de). Cours de linguistique générale, Paris, Payot, 1972.
[3] Foucault (M.), Les Mots et les choses, Paris, N.R.F., 1966.
[4] Jakobson (R.), Essais de linguistique générale, Paris, Minuit, 1963.
[5] Bloomfield (L.), Language, New York, 1933.

 
 
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